L’Afest ou Action de formation en situation de travail est avant tout, comme son nom l’indique, une action de formation.
L’action de formation est définie comme un parcours pédagogique permettant l’atteinte d’un objectif professionnel (développement des compétences et/ou de la qualification). Elle peut se dérouler en présentiel, en tout ou partie à distance ou en situation de travail.
L’Afest a la particularité d’utiliser le travail comme « matériel » (ou support) de formation.
La mise en œuvre d’une Action de formation en situation de travail comprend :
- l’analyse de l’activité de travail pour, le cas échéant, l’adapter à des fins pédagogiques ;
- la désignation préalable d’un formateur pouvant exercer une fonction tutorale ;
- la mise en place de phases « réflexives », distinctes des mises en situation de travail et destinées à utiliser à des fins pédagogiques les enseignements tirés de la situation de travail. Elles permettent d’observer et d’analyser les écarts entre les attendus, les réalisations et les acquis de chaque mise en situation, afin de consolider et expliciter les apprentissages.
- des évaluations spécifiques des acquis de la formation qui jalonnent ou concluent l’action.
Il ne s’agit donc pas d’une simple « formation sur le tas », mais bien d’une démarche formalisée d’apprentissage.
Les actions de formation en situation de travail ne sont pas nouvelles (le compagnonnage, par exemple, les met en œuvre depuis longtemps), mais elles sont désormais encadrées et jouissent d’une reconnaissance légale, à travers la loi Avenir professionnel de septembre 2018.
L’Afest alterne des séquences de travail (mises en situation), au cours desquelles l’apprenant doit réaliser les tâches à effectuer – il apprend en faisant, avec un droit à l’erreur –, et des séquences dites « réflexives » permettant à l’apprenant d’analyser son activité avec l’aide de son formateur-tuteur.